dans un certain restaurant

Publié le par trainefeuille

Dans un restau certain

Restauratrice ou nourrice ? cette faiseuse de conversation de gateaux de situation à scandale ? l’esprit vif pilote cette introuvable gargotte.

Elle vient me voir de temps en temps ,on parle de marée noire, je crois qu’elle peut me causer indéfiniment. On est 2 tablées, la mienne et là, ces hommes, plutôt larrons que lardons.

Mais elle tousse ,elle tousse ,main devant la vinaigrette.

Je crois que c’est de l’artichaut qu’il y a devant moi, elle a un de ces strabisme que ça doit être quelque chose, elle vient voir ce que j’y mets à la bouche . si je rends grâce et si elle peut en rajouter.

Si je suis à jour de mes prières. » j’ai un frigo à jour, vous mangerez, grâce au ciel » c’est qu’elle croit que je raffole de l’artichaut. Coup de grâce. « faut qu’ça serve c’que j’ai dans mon frigidaire », faut que je me rappelle vite si je suis OK pour mes vaccinations, elle tousse quand même trop longtemps.

Que je sorte dès que je peux, de cet antre diabolique. C’est pas le plus propret ici ; pourtant elle me parle des dangers de la pollution !

Comme la marée noire, cette copieuse part de rab, de ragout, c’est le coup de Trafalgar, partager les mêmes embouchées, ça me gondole les neurones.

Si chaleureuse , mais c’est que sa toux ne date pas d’hier. Elle me sert une belle part fumante sortie de son arrière cuisine. Faut que je mange de tout, goûte à tout, ne manque de rien, ni de gros rouge ni de sandre cuit 3 fois, et froid. « vous mangerez, lourdingue ! » je me tiens à carreaux.  « heureux ? »

L’esprit en confiture je demande un arrêt de jeu.

Elle est rondelette, fait plaisir à voir, diraient certains., elle est le siège d’une vaste accumulation de calories sous ses étoffes, fagotée dans cette généreuse robe,

« j’achète tout à contre saison » comme dit son œil gauche louchant.

J’achève tout à contre saison, hommes ou plutôt lardons, qui ont l’air rigolo dans mon frigo.

Non je galège, je divague avant de digérer.

Vaste dans sa robe elle revient me voir, me sert d’autorité une seconde part,

Elle revient tousser et me parle encore de Moscou, et des Antilles, de mon artichaut. La vinaigrette « oh elle est restée longtemps au frigo ! » .Situation scandaleuse de ladite vinaigrette.

Et là où resplendit le gateau au chocolat ,s’oriente la conversation, même si elle vient s’assurer que j’ingère, comme une véritable centrale énergétique…

Malgré son cheveu raide et court, elle est chaleureuse, ( quand je suis sorti d’ici j’en conviens),

ici trône une petite mère, distributrice de oh combien de générosités calorifiques .

Ouf je suis sorti ! à moi de trouver comment brûler ce transfert massif de calories.

 

 

 

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