ardèche

Ardèche, été 1987.

On sort des litres de flotte ,on suffoque, surtout toi et le bébé

dans ton ventre, l’après midi.

Les chiens nous courent après quand on se trompe de chemin, la carte est peu précise.

il fait bien trop chaud.

Heureusement le soir c’est calme ,la lumière est douce

Déclinant derrière les monts. C’est la phase camping, on est bien là et on parle de demain.

Mais attention aux moustiques qui sont curieux.

Aujourd’hui c’est la Tour de Grison, on descend énormément ce matin, et on arrive au pont du Gué puis à l’auberge de la Roche. Juste à côté c’est le repas mérité et la sieste (lire un peu).

Et on se baigne ,jusqu’à 5 h de l’après midi. Pour la remontée à la Tour, ensuite c’était très dur,le soleil avait encore quelques forces, Joëlle en pleurait.

Le soir après la toilette à la voiture on cherche à acheter du lait : fermé !

Mais heureusement Joëlle va nous confectionner un coucous sucré grâce aux vignes voisines

Et j’aurai trouvé des bonnes prunes dans l’arbre.

Demain lundi c’est le repos, on fera en voiture les courses, un bon bain,et des visites. Voilà.

Loubaresse :l’épicerie, tout de même, et la fontaine, et c’est le sentier qui redémarre.

On prend de la crème mont blanc, un melon, une boite de macédoine, bon faudra le porter c’est vrai mais ça fera plaisir à certain moment.

Pugnère, Montréal, Aval, Salvert, le Vernet, Luthe, La Croix de Rocles,  quelques lieux dits traversés. Crête des monts de Tanargue.

On se sent dominer le monde, un crayon à la main. Refaire le monde, pourquoi pas.

Mais pendant ces heures de marche au soleil sur ces chemins parmi les monts ,les pins ,et les terrasses  je ne pense à rien.

Pas mal de vent mardi sur cette crête, sur le GR  qui vient de Loubaresse, allant vers les Cayres et vers l’est, vers Cham du Cro. Le soleil ne nous gène plus, on reste en hauteur volontiers (à 1400m). Les herbes ploient sous le souffle qui sévit sur le Tanargue.

On croise 2 bergers, avec les brebis.

On découvre des épilobes roses, des millepertuis jaune soleil…

A Valgorge, petit restau sympa, et présence de randonneurs .

Cadeau tendre et nature de Joëlle : des framboises enfilées sur une tige, présentées sur une belle feuille ! Gourmand et décor nature. Grosses bises pour te dire merci.

Des framboises il y en a des tonnes.

Le lait est dur à trouver, et la chaleur qui recommence.

Le bébé je crois qu’il doit apprécier la balade,il doit bouger de plaisir. Il y a juste à la grimpée de la tour dimanche où j’ai eu peur.

Ce bébé c‘est pas croyable, il est comme toi et moi, une tête, des bras des jambes …mais tout petit, et il est dans toi, et c’est toi et c’est moi qui en sommes l’auteur !Tu réalises ? (là je me doute bien que oui)

Col du merle. Bain au lac de Coucouron, faudra y retourner.

On connaît bien les couscous : 3 en 3 jours : poulet, légumes, sucré. Mais pas de café.

Mais thé au citron à l’ombre d’un café, ensemble après la balade !

On a rencontré une jeune femme, et des chevaux, sur le mont.

J’ai le pied dans des crottes de mouton.On déguste complètement l’instant qui passe

Avec les bruits des sautes de vent dans les branchages, celui des cigales et des grillons !

Pas de banque sur le sentier.

J’ai participé à une lessive, oui, ne rions pas. Des gens sympa nous ont prêté 1 bassine pour le rinçage à la fontaine.

Qu’y pouvons nous ! Ces gens nous disent que depuis 30 ans la montagne se dépeuple. Seul un couple (un berger) s’est installé.

Le dernier petit vieux, qui faisait les foins sur les pentes du Tanargue, qui envoyait ses balles par câble et poulie dans la vallée, est mort il y a 10 ans .

Un autre petit vieux qu’on a vu, bien vivant, était d’accord pour nous prêter son pré tendre une nuit. C’était près de Valgorge St Martin.

Les marrons d’Ardèche proviennent de Chine.