lys saint georges

Publié le par trainefeuille

L’ile- écriture.

A 8h30 il fait encore nuit, le château fort de Lys St Georges est éclairé par un projecteur jaune, comme une dent précieuse. En contre bas ,bruit de bassecour. Ici des poules se réconcilièrent.

Chapelle romane, à la ravissante petite porte gothique, sur le côté

 

Squelette de hangar en tôle, qui geint,

j’entre à l’abri des vastes arbres, des vastes nuits

la campagne dort encore ce qui n’empêche pas ce rio de chanter ; quel clac dans le noir ?

 c’est un homme qui crie, qui revient de croisade.

Un chat noir ! le duc de Milan ! la forteresse a toujours un petit point éclairé, c’est ludovic sforza emprisonné en 1193.

Une forme de petite chapelle romane émerge derrière l’enclos à poubelles

quelques fenêtres éclairées ; des avant-gardes du ciel ,bien vivantes

La campagne dort, mais d’un œil. Roncier, tu es pourvu d’une magnifique petite porte gothique en ton cœur ! par St Georges ! Trou de bête dans une haie, et puis une femme entrevue dans la fenêtre éclairée de sa cuisine

Il était une fois, dans une vieille masure. Avec du lierre partout…

 

un bruit de claque, dans ce puits trapu  se cache!

un vol plané, en arrière du temps, vers la forteresse aux 11 tours !

Il fait tout à fait jour autour du château de Lys, maintenant

 

Petites ouvertures déglinguées ,jolie fermette enchâssée au fond d’un taillis

Le vent est déjanté aujourd’hui, des chevreuils effrayés s’enfuient comme une fusée

Bâtisses rougeâtres enténébrées .Un chat noir. La corneille crie

La campagne déserte est dans le rouge.

La colère est renversée

Une jeune voix me souffle : dehors !il y a là un petit mot pour toi!

Long vol plané vers les dendrites d’un écrin végétal ; une buse ?

 Quelques bouts de haies ,quelques rangées de choux de salades, voici un hameau !

Petites ouvertures entourées de bois dans cette vieille ferme, dans la nuit des broussailles.

 

Carrefour, vieille croix décapitée. Par delà, grande barre d’arbres sombres à l’horizon

 

Ici des rois effrayés s’enfuyaient.

Quelques flaques d’eau encore gelées

un homme crie après son chien près du chemin de la Caude.

Un hangar geint, cela n’empêche pas le riau de rire ; près des arbres ,antennes du ciel.

Muret de pierres sèches aux petits bouquets de fougères vertes

Taillis, petite fumée bleutée au dessus, dessinant une arabesque ;encore une tôle crie.

Gros champignons beiges sur le bord du chemin

 De grandes flaques d’eau ,parcourues en bottes. Charpente végétale

 

Vent redoutable, atteint de la lèpre

Là un seigneur, de retour de croisade ?

Faire une croisade en faveur de quoi, aujourd’hui ? des mots ?

 

l’eau recouvre des branches, en forme en zigzag

Ah ! tendre bicoque , lors de la crue tu est totalement inondée.

 Un hameau pâle , des fermettes fermées regardant du côté de l’Angleterre. 13 km d’écrin végétal GR. par des chemins bien sales bordés de ronciers où se pointent les rouges gratte-cul

 

Gros arbre atteint de la lèpre,

Derrière la nuit des broussailles petit pont ,eaux vives et épaisses du Gourdon.

Friches, ancienne vigne en roncier ,et toujours des lignes d’eau ,

Belle longère à toitures en cascades, ça et ça des sources (la font foulée, source de lierne, la fosse de la cure…) vers Génitère, et le moulin Sault.

Des cheveux blancs , ceux des habitants rares, des chevaux bruns dans un espace ouvert

et l’oiseau qui surenchérit.

Vieilles bâtisses rougeâtres de grès , j’entre dans une église, celle des petits vergers dans ce bocage .J’entends :« mamy, les poules ! »

« Elles sont là ! faisant le tour de mon lit !! »

 

J’entre à l’abri de ce hameau où perce une fenêtre pour moi qui est éclairée , comme une dent précieuse , qui ne tient qu’à un fil. « Mamy ! c’est dégueulasse ! les poules sont partout dans mon lit ! »

Décidément !

 

Au dessus, une langue de ciel bleu pâle dans ce ciel gris

La campagne, je suis comme elle, fier et clochardisé . Comme elle est humaine…

Ces squelettes bien vivants, ces arbres autour de la tendre bicoque où vivent deux néerlandais.

Squelettes de philippe auguste et ludovic sforza et richard cœur de lion ? fantômes au pied des haies (ça ne tenait qu’à un fil : ils se réconcilièrent).

Hangar métallique, pas de reste de fresque !

 

13 km de champignons blancs vénéneux !

une femme entrevue  au fond d’un taillis impénétrable ; comment l’aider ?

13 km ! le pire, c’est pour les poules, qui ont parcouru tout cela en bottes et en sombrero ! mais pourquoi ai-je consommé tant de ces plantes puissantes ? pour me donner plus de cœur ?

Des broussailles ;et le rio luit comme une dent précieuse. Flaques avec quelques traces de fresque, dans cette fine glace

Petit pont, et les eaux arrivent en bas du village, près de l’ancienne léproserie.

Mais qui , ce jour , est encore atteint de la lèpre ?

 

Ces haies ! encore arrachées depuis peu … ce coin semble ruiné, comme ce chateau

Paysage un tantinet vallonné, comme plus loin, ces lourdes toitures en petites tuiles rouges, en cascade ; ciel gris gondolé ; 

J’entre à l’abri de vastes granges bucoliques, des fières longères en grès rouge

Temps gris, temps de papy et mamy ! En bas du carrefour, au pied de la croix un homme git en silence.

 

Epais murs blanchâtres de la léproserie, pas de fissure !

Quelle belle carène renversée ! dans la chapelle romane,et quelques traces de fresques

 

Le drapeau flottait, pour accueillir le seigneur de retour des croisades, avec son chien !

12h, l’heure du banquet !

ils sont de retour des croisades, du fond d’un taillis impénétrable.

Publié dans poésie, poésie berry

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