pointe st gildas

Publié le par trainefeuille

vous n’avez pas idée

 

 

Vous n’avez pas idée de la Pointe St Gildas l’automne!

La pénombre était nette, bien installée à travers la vitre embuée de la voiture .

C’était un soir de malin et honnête sombre,je répète. Je risque un oeil dehors.

Quelle ronde endiablée! Une force qui vient me griffer,venue de nulle part,

venue pour je ne sais quelle raison.

C’était 18 heures, tout était couvert et fermé,de çi et de là.

Je suis tapi au creux du crépuscule.La vitre clignote,c’est au loin deux phares,

Tout est dans la nuée.

Les vagues sont là, pour gifler la Pointe...c’est la curée.

Il faisait grand noir,et la nuit ne pouvait cacher l’existence de ces grandes hordes

blanches.

Je les entends bien caché au fond à ne rien faire.

 

Un  oeil vient cligner,c’est le phare juste à côté.

Pour quelle raison ça siffle, mystérieux et sordide?

Tous ces grains de sable, comme tapis au creux des mains de garnements.

Secoué nettement à travers la voiture,je constate la présence de ces vagues,

qui me hèlent .Plutôt très sombres elles me narguent.

Les rafales se plaquent sur la tôle,cherchant une issue, donnant à nouveau

un ferme roulement, sans cesse...

 

Je sens ces tchii tchii qui se moquent,de toute part. Quels lutins si indociles

sont venus pour faire bouger la voiture? J’en vois qui s’amusent avec mes nerfs.

Ces milliards de grains de sable, livrés à eux même à ce moment...

Mais dehors, qu’est ce qui se passe?

Tout est pris,ne sais plus voir,reconnaitre quoi que ce soit.

Cette ronde effrénée secoue, excitée.

Malgré les rafales tapies au creux du vent,je lance un oeil soudain furieux,

rugissant près à faire « Tchaa Tchaa!! » s’il le faut fermement.

 

Je vois une vague là, qui vient comme frapper la voiture! Ces esprits se moquent,

excités d’avoir la voiture.

Louche vie de ces entités marines; ce sont dehors de ces chintements! 

Ca ne s’arrête pas.

 

Soir de fatigue durant les vacances ? Vague vacancière venue vers moi?

Prévenir qui? J’en vois un justement,tout à côté de vous;qui sourdement m’a mugi 

« il n’y a pas que la pénombre,mystérieuse et docile! »

Vous n’avez pas idée d’une journée trop bien remplie. Je suis venu je ne sais d’où,ni comment...

dans ce moment de mer qui emplit l’espace.

Publié dans Eau

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