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Les mots se posent sur le front
d’un visage construction d’une maquette en papier,
Le programme du printemps passe
S’en va de l’autre côté du miroir
L’impatience du monde de la nuit !
rêvant de chute , tombant d’un échafaudage,
ou à la réouverture des cours ,ou d’escapade en canoës...
Travaillant dans leur cellule,
que les élèves détenus , ( tas de matières inflammables !)
qui sont aussi de mes amis, puissent réussir cette année !
qu’ils fassent leurs corrections, ils se sont tant épuisés, et
en une cérémonie intime, récompenser
le bon travail fourni. Des centaines d’heures, la patience s’apprend aussi,
enveloppés de la voix suave
qui donne grande importance à :
donner des soins , et du sens : entretenir les humains ;
La grande fête ! un dictionnaire, un sachet
de bonbons ! remise des prix, verre de l’amitié !
Feraient mieux de fendre des grumes de bois, sur 3 machines à couper,
Dit le sot ! mais
les détenus veulent tant réussir !
Les cours en prison sont du passé, l’ex détenue a terminé sa belle dans le fossé
Alors drapée d’une éclatante robe de tulle rouge,
Elle doit montrer patte blanche
Se retrouvant par hasard au carnaval de danses ,elle s’étire et inspire
des airs d’huiles parfumées,
Imagine un paysage essentiel, hors des pensées battues parasitant son esprit, « demain je
repars en train ? »
Jouant la trouble fête au sablier du temps, en une déambulation urbaine elle
s’immerge 24 h dans une ville pas en carton, marchant non stop elle ne dort pas,
s’installe dans un bar pour se reposer, avec des yeux jaunis de panthère noire
Dépouillement des lignes
Superposition des trames offrant une lecture à tiroirs
Elle rejoint silhouettes et visages saisis dans l’instant
Les fabrique en terre cuite avec de la terre brute, elle a mordu dans
l’univers des lombrics
symbole de fécondité, oh ! ces scaphandriers de haut vol !
un jardin sauvage monte de ses poèmes
je suis un caillou jeté dans le jardin de leurs idées ! ils cherchent à me faire
marcher ; elle se balade sur les bois flottants,
je ne suis qu’une copie de la puissante source derrière mon masque .
Oui il vaut mieux m’en sortir, j’ai tué en duel mon double ,peut être n’ai-je pas rêvé ?
moi portrait d’une femme épanouie ? cabriole artistique, chant d’anar ?
la musique napolitaine seule la sort de ses idées, pendant que des bricolos débourrent
ici et là une gouttière,
nous habitons des zones de derrière ,de pâles miroirs, pour voir ce trip
il faut des lunettes pas trop grandes ;
comme Maria Malone la formidable chanteuse napolitaine qui a fait son apparition
en son fort intérieur, elle ne rejette rien,
se sent un peu comme avant les mots, pourtant avec une forte tendance à rester
dans son vieil arbre ou ses ronces , imaginant un paysage paisible à l’étang du Bœuf Mort
ou le boulevard étroit où les rétros des camions se frôlent comme des sardines en boite,
Caresser les jonquilles, matières hautement inflammables ! . Paillettes !
elle rêve, rejoint ses potes,
être joyeux c’est tout et presque rien, comme cette vieille corneille noire qui revient
maintes fois glisser sur la flaque gelée,
fée carabossée, elle arrive juste pour la pousse d’épine à Feigne Loup, puis ramasse
les déchets dans le fossé , il lui faut des gestes calmés ,
Des jonquilles en a fait un vêtement, puis une salopette
Et des beaux meubles de terre cuite au Loudieu, en grand chantier,
avec des fils de fer tordus, « Mais !!on m’entraine en fauteuil roulant vers le pacage de la Filouse ! »
ça me rend folle ! le ciel est nettoyé d’un trait de plume, oyé oyé, une vraie cathédrale !
que sont mes amies devenues ? car je veux habiter une zone de bien,
de liens, le sablier s’est inversé les pâquerettes sont gentilles adorables, il y a un mouvement
dans l’air des choses à découvrir
Et d’aimer un monde réparé …
elle remonte sur le nuage la nuit venue, avec une escouade de canoës,
d’un geste de plume elle a fait un vêtement pour un petit vieux et un chien galeux
Ah !encore un camion de papiers gras ! tout est si décalé, il n’y a plus de règle,
je recycle mes nuits avec des ciseaux à grande vitesse
sous les flocons jetés là , vent de pâquerettes ?
il semble marcher en carré pour éviter les moustiques ce vent,
on n’est pas maitre de la situation, il joue sur le tambourin, va de l’avant tendu sur sa machine bizarre, met du désordre sur la péniche aux 7 poètes ! 7 oies qui s’ennuient
avant la grande fête où l’on écoute la musique napolitaine
se mettant dans la transe de plus en plus fort
on est mal dans les grandes cités alors on écoute de la musique à longueur de journée
sur des super chaines …Qu’est ce qu’on pourrait bien aller acheter ? jetons tout à la poubelle, on ne sait pas nos envies ,
rejoindre des désirs solaires ?
être fier beau étincelant, dedans et dehors être craquant,
vaste
sentir le chèvrefeuille dans un palais en béton,
ne pas recycler de la médiocrité, construire des palais de sucreries-glace
mais moi ça passe mal, les mots
alors ne plus être en pièces détachées, on n’avait pensé qu’à se blesser !
enveloppés dans nos cellules, on a ramassé les épluchures de nos sentiments,
puis on a regardé
les mots se poser retomber sur leurs pieds
ah que c’était bien écrit ! à sa place comme dans une briqueterie,
« drapé d’une longue robe de tulle rouge le loup avance
derrière son masque »
nous habitons des volutes d’inspirations, d’impatiences,
à découvert on s’ennuie, alors on les torture
par crainte de disparaitre dans du mou, dans un néant,
il y a encore un peu de pâquerettes, ce qui n’ajoute pas à la laideur.
Elle repartira en train, qui frétille du wagon en queue,
Post scriptum :
oui il y a des pans entiers de colonnes de mots qui sont recyclés ,en masse
mais pas en bio, alors pourquoi pas des fleurs de mots ? des flocons de mots ?
apprendre mais c’est dur, au front car c’est de l’autre côté du miroir,
des mots en terre crue issus des couches géologiques profondes ?
fini les carrosses surchargés de marguerites ! tu surveilles le loup qui au loin avance ,
n’a pas perdu son mordant,
« de retour auprès de dames, ai-je des idées de panthère noire ? »
nous habitons des volutes d’ébénisterie ! d’hébété-hystérie
là où des choses belles devraient se répondre
que reste t il ?
il y a eu le verre de l’amitié mais ça s’est bloqué en lui
caillou jeté dans le jardin de la modernité de la médiocri-télé, il a sorti des idées
parti depuis dans de rares nuées de lucidité, des idées décollées torturées avec délice ;
à genoux avec une biscotte il est, non les ronces ne m’embêtent pas ,
dans ma belle robe de tulle rouge ,
mais tomber d’un échafaudage d’un château trop fort ? c’est vrai qu’on n’a pas beaucoup
philosophé là-dessus ,
clamant notre amour pour la Garonne, ses puissantes sources et ressources, mais
ce sont des grillades d’histoires anciennes ;
ici un beau château issu des couches géologiques ? je ne peux pas le louper