petite route vers la Poulinière

Publié le par trainefeuille

Petite route vers la poulinière s’arrêter silence, âme qui vive ? explorer à pied laisser le vélo

Du regard les friches et taillis translucides, y a un chemin refermé, tout cela communique avec les forces oubliées ; là-dessous ça hurle à mort !? où est le Grand Récit…ici ce sont les formes. Il y a des choses qui ne deviennent visibles qu’à certaines conditions

Où sont les abbayes ?

Zones vastes de plantation d’arbres jeunes, pareils, on dirait un cimetière de la champagne , un secteur de petites croix blanches, mais heureusement transmutées !on avance ! pour le joie des fleurs et des fruits ! je vois et sens renifle à travers diverses époques, grâce au vent qui circule… l’aura de la terre…le terroir qui exulte , des êtres oeuvrent ça coule de source

A l’auberge de verneuil y a des petites peintures sur le mur du troquet, une femme nue, une vielleuse, un cornemuseux , c’est émaillé, en plis et en couleurs, oui ça pulse encore un peu partout, c’est pas que l’absence apparente (et récente), c’est pas que le silence, mais une lenteur, un rythme qui va durer, quelque chose de plus intériorisé, y a encore des endroits inaccessibles , des « trous » sauvages, sans nom, sans fil de fer barbelé , c’est surtout visible la nuit, faut ouvrir sa porte aux mots, et encore…on y voit alors le soleil de cette terre, et on se souvient…alors on a l’impression d’être au fond de la campagne, dans une fête sauvage où il y a une forte musique dans une salle éclairée et chauffée, qq gens on cause on fait connaissance la joie des corps et des âmes, on peut manger boire, y a des danses collectives des rondes…on entre dans une même peau vibrante au possible , la vie aventureuse et sacrée,

On sort dans la nuit et il y a une belle averse de neige, je n’ai pas froid aux pieds, je chantonne, c’est mieux que la guerre de cent ans,

Froid sec et lumineux, y aune fontaine après le bourg, sous le talus du riau chantant et dansant ,à l’abri du vent du nord, y a des primevères déjà, je vais de ce pas compter fleurette au premier être vivant que je verrai !c’est un pêcheur !

Il y a des lieux interstitiels, des lieux interspirituels ; des lieux porteurs d’une attente.

C’est le savoir de la terre, des bois de clarté où il est possible d’affronter le mal vivre des hommes, des femmes,

Chemin odorant frais à la gabrière, cette mer intérieure, si vaste aux milliers de vaguelettes magnétiques, vives et déferlantes, et pas d’humain pour admirer cela, sauf le vieux château sur son piton, et autour ces miroirs d’hiver, blanchis au chalumeau ,esseulés,

Je pic nic seul debout sous l’auvent alors que souffle ce vent d’hiver,parmi canards, eaux et roseaux ; je rentre dans une épicerie cherchant un peu de chaleur humaine, pâle et timide lumière parmi les eaux des étangs, suis mélangé chafouin, suis penché comme ces roseaux couleur foin, j’ai les pieds trempés ; suis enlisé ici, attiré par les dieux de la boue et des mousses vertes, ça tenaille mes chevilles , chuinte, la perdition veut me séduire, flux nauséabonds et souterrains des viscères d’une ville disparue, boyaux inquiétants, je prends conscience de ce qui m’entoure, capte leurs vibrations, enfin, les fais revivre, car il faut toujours transcender les choses, ça nous fait avancer

Publié dans Berry

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