le monde est un entretien

Publié le par trainefeuille

Le monde est en entretien de tout envers tout

Le chant continue même s’il est insondable

Les femmes regardent les mots d’amour

Et tissent avec notre âme un panier d’osier

La femme souriante qui me dit eh bien, tu ne me vois pas ? je danse sous tes yeux !

tu es accusé de ne pas vouloir lui lâcher la main,

tu es tout rosi ,qu’est ce qui court en surface de nos yeux ?

dans le groupe, on aime danser ,et on se trompe parfois

on n’entend pas arriver la gitane : tu veux m’en mettre plein la vue ?

Elle a des mots d’amour à forte carrure

essaie de les attraper au vol

Lame de fond.

Tu cherches l’écho du ciel dans ta danse

Loin des flots gris et tumultueux, au moyen de nos petites mains !

J’ai acheté à l’épicerie des mots anglais, des mots anglais d’amour

Quel réconfort

les femmes échangent des paroles ce soir ,c’est comme à s’faire des mamours

Des papouilles des papotes,

Comment se surpasser dans la vie, nous les vieux ! on tente avec nos pas, nos bras d’élucider une femme, sa main, le regard…

Et voilà un

Spectacle de danses folkloriques, un ensemble costumé mais étonnant même dérangeant,

je suis mal à l’aise pour eux, ils et elles aussi semblent avoir un air gêné, pas par les danses elles même que par les attitudes, leurs accoutrements, pourquoi !

Pourtant dès que je place parmi eux je me sens bien, de l’intérieur je me sens mieux, sentiment de groupe ? s’ils riaient sous ces affublements je rirais aussi, ce serait différent, comme au cirque !

Ça rend mal ,ce bel ouvrage ,ces coiffes , retour à la poussière

Ça fait mal

Vieilles dentelles et capuchons

c’est vieux jeu, coiffes et robes ventre à terre

Dans la vie profonde on marche à grand peine

Il faut bien masquer ce qui est incandescent

le rendre invisible

Sous des tonnes de déguisements, démodés

dommage

trop de fini ; Pourquoi ils ont un sourire

soudain qui alors me fait regretter d’avoir eu honte

de ces guindés ?

Alors que tout autour bouge sans arrêt, est ce beau ?

Quelque chose peut exister, du tout au tout

S’il y a de la prestance dans ces bustes silhouettes et chapeaux

Dans un invisible écran de fumée elles ouvrent leur cœur

Subrepticement

Sous ces beaux tissus ,tu veux retenir un infini entre les doigts

Caresser leur musique Ces femmes au bel ouvrage

mais

j’ai une peau d’arbre ,c’est dur parfois

Vertige !!ah on peut être fier de ces sourires

Libellules libératrices j’aimerai les rejoindre toutes, avec leur parure d’éternité

Comme au ruisseau des belles nuits

Elle n’arrête pas de sourire au son du violon, et je n’entends pas ce qu’elle dit

Ah femme confiante en vos bras ! ne plus être un épouvantail !

Dans ces danses populaires des grandes liesses…

Il et elle s’écartent bien loin, se voient et reviennent bien vite se mesurer vivement

Tournent l’un autour de l’autre ,à 20 cm, sautent sur le parquet sur des airs

de rêve.

Nous sommes nous même cette danse

Comment ?lâcher la main d’une femme ? ces enlevées du sérail, les capturer

c’est comme l’eau c’est insensé

Autour de la peur et de ses yeux fous, voir le ciel passé à l’accordéon,

à la fête des humains où monte au cœur la plainte absolue des vivants

Les jeunes venus de partout tapent dans les mains montent sur les tables jouer, les gens costumés les regardent, ils vont aller se coucher, eux ils dansent

toute la nuitée, branchés jusqu’au petit jour, repoussant les espaces noirs et inquiétants,

cendre du passé réinventé, splendeur incorruptible où sommeille le divin, mise à nu. Reconstruits, ils défient les comètes dans le désert, joyeux

Déchirement des vieilles danses, pesantes, vieilles parures, vieilles coiffes ,robes, ça rejaillit, dans les poitrines comme un beau tissu rouge , chaud, qui les chatouille , ces enlevés ! s’arrachent au vertige de l’oubli, se rapprochent des rêves, dansent leur vie, sous la pluie,

tous et toutes sont proches, se jaugeant, les tonnes d’eau noire ont tout évacué

bondissant on est arc bouté contre la mort, figure défroquée

Perfection trop accomplie des coiffes et costumes dont on était fiers pourtant

car ils veulent danser seuls, font des vêtements avec n’importe quoi, nus s’il le faut, pour danser leur bataille de vivre,

pourquoi ce regard triste , leurs vieux habits rend mal malade, photos archaïques des folkloriques

il y a autre chose sous jacent,

caché, qui est trop fort, non avoué

Au son de la vielle et de l’accordéon, de la cornemuse !ça file tout seul entre les doigts, les jambes bougent, les bras, le cou, c’est celle là qu’il veut !

les dentelles doivent rajeunir, celles qui font perdre pied, buvons le vin aujourd’hui,

Le vieux fait peur, voilà ! comment courir après les belles, avec des claquettes,

Joyeuseté, ils se font des chatouilles avec les yeux, au feu de la confiance, il y a du poil à gratter ,piment sous les habits, ou de la limaille de fer, à côté de çà laissez tomber les étoiles, il y a de la lumière dans le palais de leur cerveau, poussière d’or dans les regards, ils se

dénudent les yeux, sous l’orage continuent la traversée, feu vert ! vivent la promis-cuitée

enfants, ce sont jeux , et peut être les morts font de même, sautant avec toi sur le plancher

Au bord du monde,

retenir le non pensé

Publié dans berry

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