la structure arborescente
La structure arborescente existe dans plusieurs domaines du vivant
L’arbre, dans le ciel, dans le sol,
L’arbre généalogique , dans les 2 sens du temps,
Les cours d’eau : le paysage ,le bassin versant, il y a les sources, les petits rios, les ruisseaux, petites et grandes rivières puis les fleuves…
Le système sanguin, avec les 2 sens (l’artériel et le veineux) , qui irrigue le corps
Et puis les rues ! voyons le plan d’une ville, c’est une arborescence qui fait rejoindre la ruelle
la plus petite, l’impasse, et la rue la plus éloignée, se retrouve dans les boulevards, les grandes artères, et direction le centre ville, et vers la rocade , vers l’extérieur, cela fait que tout l’espace possible tend à être drainé, desservi, et ceci dans les 2 sens, ça respire, comme un système vivant
et notre système de pensée, notre esprit ? y a-t-il un trafic des idées, avec des embouteillages
quand ça se bloque quand ça va trop vite sur la même voie ? sans doute
quand on explore une voie, on cherche des idées, les neurones cavalent comme des autos, ou plutôt il s’agit de leurs synapses, et parfois il y a des pannes d’essence ! des choux blancs !
ou des feuilles blanches
les idées comme des électrons courent comme elles peuvent, à la recherche de leur nourriture
de carburant ,d’un peu de lumière, d’énergie,
on croise des idées, (on fait des greffes) elles suivent leur sentier, le nez raz de terre, font attention aux bifurcations : que faut il prendre, vers quelle direction aller, pour trouver un peu d’élucidation, de clarté dans ces ambroglios, ces enchevêtrements possibles dans tous les sens
on tente de porter plus loin possible la source d’eau pure quand on en trouve une, et quand une idée est boiteuse il faut la jeter ou la porter vers un coin où elle va se requinquer
et quand on est sur la voie rapide, lécriture trop linéaire, trop simpliste, qu’il n’y a plus de mystère la tentation est grande de revenir en amont fourailler dans les dédales
pour retrouver un souffle une tension créatrice, enrichir un concept trop foireux , donc on suit sa pente, mais parfois il faut travailler à contre courant
aller jusqu’au bout des mots mais revenir, d’arrache pied pour remporter de nouveaux matériaux pour la pensée, l’écriture, rester dans l’effervescence joyeuse ou presque
ou la souffrance , c’est un va et vient, comme en énergie électrique,
mais parfois on retombe toujours sur la même rue, le même passage commun, la même redondance ; pas moyen de s’en défaire !
on se sait trop comment faire pour décrypter nos idées parfois
on a des chemins à l’intérieur de soi même, et comme le petit poucet il nous faudrait des petits cailloux…beaucoup de sentes se dessinent ,où aller ? comment contrôler ? à quel point ? faut il le faire ? que veut on ?
des portes s’ouvrent à l’écriture, occupation de tout un espace vital par les mots
magique ! des mots engendrent entre eux des idées neuves, sous chacun un autre dialogue
des voies inexplorées sont visitées, de la verve créatrice est lâchée, des pulsations nouvelles, mise en éveil de toutes les perceptions, qui se prolongent vers les autoroutes de l’imaginaire, à dieu va !
et la feuille elle-même est un espace qui s’habille un peu partout, à gauche , en haut, dans la marge, c’est écrit, raccommodé un peu partout dans tous les sens, qui s’y retrouverait ?
quand on veut tout dire, c’est comme si on veut coloniser toute une surface, tout occuper la surface possible ,avoir une grande surface développée ; une nouvelle dimension d’un texte,
râtisser tout le visible et l’invisible ! lourde tâche !