si tu voulais tisser ce moment

Publié le par trainefeuille

Si tu voulais tisser ce moment…

 

Avec mes chansons nouvelles je n’habite ce monde

que maladroitement,

noué au bout d’un fil,

au bout de notre vague

d’amour

 

des filles viennent y prolonger le chemin

que je fais, morose

Elles me disaient de venir sculpter telle personne,

celle qui parle si joliment

des nues, à nu

nous détenons les pouvoirs ! vois toi comme un dieu 

tout ce que tu vois sont des facettes

de toi-même 

qui se déploient autour de toi

elles me le disaient à la guitare,

dans la taverne de la Cocotte Bleue

avec le rire elles purifiaient la matière 

« Le présent n’est qu’une étincelle

Entrainant les secondes entre elles

Qui courent sur un fil de dentelle ! »

 

Mais ça ne se fera pas

Je fonce à travers mes racines

Pâles et fragiles

Le temps nous enroule et nous mêle ;

Orcines à 17h

Clermont à 20h !

Je m’installe sous ma tente avec mon sabre

Penses !

40 à 50 ethnies par barre !

Dans les grandes villes de grandes cités

Et si tu devais tisser ceci ?

Depuis la nuit de ces temps

Qui courent

Tu tresses avec la pluie de tes sens 

laisses filer la vie, belle éphémère

au bout d’un ciel bleu

Mais je reste au pied des émotions,

Des talents

Donne donc de tes nouvelles !

 

On est occupés à poser des drapeaux par centaines

En haut des volcans éteints

Avec mon courroux je me poste aux carrefours

2 ou 3 autos s’énervent, on est bloqués

 

 

 

 

Viens ! soleil jeune !

Là où Dieu vient pour me chercher, avec un vieux carton

A chaque fois on se regarde, sourire !

Je suis devant des sources

qui irriguent autour de lui,

-Et le fil du temps les disperse-

 

Comme tu es libre !

lié à un fil de miel

Tu tisses avec ton soleil le fil de tes amitiés

Le temps de la vie intérieure

mais

Tu cours en pantalon de bois rattraper

le temps perdu

et ton repas du midi au bord du vide

on tire la bourre, on tire la charrue

on tire sa révérence

sous des ritournelles qui vont et viennent le présent

n’est qu’une étincelle

 

mais sans cathédrale

avec Fouad je garderai le soin des mots

les tisserai avec des coquelicots

ça sent bon la menthe

 

La vie , fil éternel qui se déploie en lui

Devant lui 

Pourquoi un fil noir 

à détordre 

Mais ton corps est courbature

On s’est vite enchainés

Comment t’y prendras tu ?

Pour faire un numéro avec le puissant océan ?

En répétant une chanson,

Qui dit belle chaine humaine ?

Apprenant l’art de la lumière 

Apprivoisant les bonnes nouvelles ?

Données par des êtres aux couleurs pâles

qui mettent un fil de dentelle autour

de nos vieux châteaux forts,

veulent des galaxies d’espaces purs

libres

 

On se retrouve côte à côte

La fête continue pour se guérir

Le jeune Fouad me parle de son père, kabyle, qu’on est allé

 

 

 

 

chercher dans sa montagne,

pour travailler ici à l’usine de pneus, pendant 40 ans,

me parle de son talent d’ouvrier

qu’il mesure bien,

 

la cascade n’est plus qu’un filet de dentelle,

où êtes vous, camarades vagues d’amour ?

n’êtes vous que légère odeur

où allez vous, comme basilique de chair et d’esprit

?

je suis vide, au fil des jours je suis artiste peintre

avec mon sabre je suis devenu fluide,

tons de miel

qui nous enroulent et nous mêlent aux êtres chers

j’ai pris une grande respiration ,

concentré, attentif

je peins !

Au restaurant « le pti bouchon »

L’appel au public à venir sur scène pour sculpter

un acteur ou une actrice de telle ou telle

façon, dans une position

ou à donner un thème, un mot, un objet,

ou une suite à une histoire commencée,

une fillette répond souvent ;

*scène de ménage entre 3 escargots !

*une conférencière commente avec des diapos, la reproduction des asticots ;

*le meneur crie : « impro ! »

pour chacun des rôles, les mots partent, dans des dimensions exagérées,

des mots ou leur contraire

et

on court sur les trottoirs

ça sent bon la menthe l’eucalyptus ça bruisse ,au garage Renault !

et :une des comédiennes est handicapée mentale,

ainsi va une cathédrale, comme une baleine altière

tu te baigneras au fil de son eau

c’est la poésie qui se balade ,

tisse ta vie

si beau serait alors le temps

 

avec des mots qui circulent en poésie

il faut se voir comme un dieu

dis tu, dont chaque point serait le monde 

le fil des jours est un mystère aussi complexe qu’une galaxie

qui s’étire,

émanations , notre dedans

 

 

 

 

 

on tâtonne on s’accroche

émotions sentiments pensées, qui courrez sur un fil de rosée

quand tout est bloqué ;

notre vie intérieure ! un peu pâle, fragile,

dispersée prématurément…

 

le jus des jours est un mystère comme le talent d’une violoncelliste

le vie n’est qu’un présent qui veut bien nous accueillir,

être doux ! doux comme un instant près d’elle !

double respiration, des corps des décors

on est vite entrainés au vent et au jeune soleil

et on sort du cratère ;

 

ensemble, en vastes ronds, boire des cafés

pour que d’une goutte on fasse un ruisseau

vous les jeunes qui voulez une place ,la vôtre

il est bon de sculpter 

des formes ou une autre , avec le fil éternel

de votre salut, votre talent, dispersés déjà 

vivre son univers quotidien entier, à la mesure de son jeune être 

provoquant ,

esprit ! corps ! le plus bel écheveau est en soie 

vous êtes

arrivés joyeux sur scène on doit vous congratuler 

vous purifiez toute nue la matière

vous êtes énergie première, conscience propre

ramenés à la vie 

en un coup de vent, 

passionné et doux ,

trop mis de côté,

 

ce volcan éteint, reflet de notre état

de conscience

il nous faut qu’une étincelle, la première nous animera,

sève d’artiste, tout se précipite vers toi,

allez viens  !

donne un peu le bras à la vieille maman chinoise de Yan Yan

pour l’aider à monter encore un échelon , il est

au rendez vous , ce volcan d’Auvergne aussi puissant qu’un océan

 

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