12h:les rues

Publié le par trainefeuille

12heures les rues du village sont vidées, sont tous à se préparer

A côté de la patronne chaudement, y a les camionneurs, sur le devant du restaurant,

Je demande une chambre, pour 3 mn de sommeil, on se bat les côtes

Une chambre pour que le cosmos me retienne, avec fenêtre sur l’obscur, fin de monde précoce, provisoire !

Faim de bonhommie pour que tout ça se passe mieux.

On est le nez en l’air, sans doute l’air ridicule, comme ces routiers costauds en costar, avec la fièvre du guet, de c’te éclipse tant déclamée dans les journaux, à12h31 faudra que chacun prenne ses lunettes de ski, qu’il a fallu trouver avec peine.

La patronne rigole comme une bossue, en compagnie ;  on est bien ici à causer, par ce soleil de d’été, avec de ptis vieux sans lunettes, sans fard, reste 10 mn, et tout s’assombrira, ce sera la nuit tombée. 3 Mn durant.

On continue de débloquer, on bavarde comme jamais, sans doute pour savoir pourquoi on est là, pour  la dernière fois, avec les transporteurs de paille creusois, bien décidés à affronter vaillamment l’inconnu, je baille un coup et c’est vrai que ça s’assombrit vraiment !

On aura appartenu à ce moment là. Faut pas se bourrer le mou, on y croit un peu !

12h30, encore attendre !! prendre enfin au sérieux cette chose, on chausse les instruments , fébriles, on se tait, silence vif, alors ??!! quoi, fini ? rien vu …on se poile bien , avec les anciens, qui se fichent bien de l’ événement.  Les médias , tant de foin pour ça ! bon on a goûté cet air fin de siècle, mais heureux on a envie de prolonger ! on vient d’éviter la fin du monde alors…

On mange c’est l’heure ! même tablée avec les camionneurs, l’hilarité continue. On restera  plus encore, c’est communicatif, car c’est un bon repas qui est en joue ! avant que chacun retourne silencieux dans son turbin.

Ça assombrit déjà les aïeux mais c’est l’heure. S’en retourner, dans le vacarme du quotidien.

Publié dans poésie berry

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